Bonjour à tous,
Après un long moment de convalescence liée à une agression, je suis heureuse de reprendre les commandes du Blog de la Ligne C.
L’essentiel des informations vous a été transmis par mes collègues, que je remercie.
Avant mon absence, j’avais prévu de vous poster ce billet. Je rattrape donc le temps perdu…
En Février dernier, nous vous proposions de gagner des places pour prendre les commandes virtuelles d’un train grâce au simulateur de conduite SIMBA.
Vous avez été très nombreux à tenter votre chance sur différents canaux (Blog, Club Clients, Twitter, etc.)
Les 8 personnes qui ont eu la chance d’être selectionnées ont apprécié cette expérience, riche d’enseignements.
Pour tous les autres, nous avons souhaité partager ce moment avec vous
Voici donc 2 vidéos que nous avons tourné sur place, à visionner sans modération!
En voiture!!
A lire également:
Le simulateur de conduite de train à Paris Austerlitz: http://bit.ly/19yZilb
Le simulateur de conduite de train: c’était hier! : http://bit.ly/1dPJM1a
Bonjour,
Lydie j’espère que vous allez bien et serez vous présente à la visite au technicentre de Trappes?
Bonjour Lydie,
bon retour parmis nous.
Une agression pendant vos heures de travail, par un usager ?
Hé ben…
Dire qu’ici certains abrutis crachaient sur les fonctionnaires … n’est ce pas Karim
Bonsoir,
Quelqu’un a des nouvelles de ce guss depuis hier ?
Bon rétablissement et bon retour a vous Lydie 😉
Bonjour,
Je pense qu’il devrait avoir honte, s’amuser à dire que Lydie est en vacances alors qu’elle était en convalescence liée à une agression.
Vous savez des cas sociaux comme ce guguss il y en a malheureusement partout !
Bonjour Lydie , j’espère que vous êtes en forme et vous vous remettez petit à petit de votre agression. Voila pourquoi je me plein de la sécurité tout le temps à vos collègues des autres blogs ( RER E , LIGNE L … )
bonjour, bonne reprise et bon courage ! la vie n’est pas toujours simple…
Une agression ? Bigre.
Bon rétablissement.
Bonsoir Lydie,
Ravie de vous savoir de retour parmi nous!
Bonne reprise.
Bonne soirée.
Bonjour Lydie,
Bon retour parmi nous.
J’ai une question pour vous ou les conducteur qui passent par là :
A l’approche d’une gare est-ce que le conducteur a une sorte d’indicateur qui lui donne la vitesse idéal où il doit rouler pour s’arrêter au bonne endroit en préservant la qualité de conduite ?
Mardi un conducteur roulait à fond et pourtant son freinage était (trop) parfait et en douceur.
Bonjour @patcheco et bonjour à tous,
Je profite de cette intervention pour vous remercier tous de vos bons souhaits.
Je serai effectivement présente à la visite du Technicentre de Trappes (même si ce n’est pas ici le sujet).
Pour la réponse à la question de patcheco, il y a des indicateurs permettant aux conducteurs d’entamer le freinage de son train. Je n’en dis pas plus volontairement et je laisse les conducteurs qui pourraient intervenir sur le Blog prendre la parole (il le feront bien mieux que moi ou en tous cas ils seront bien plus précis!). Le cas échéant, je reviendrai complèter bien entendu.
Je rajoute juste que la conduite d’un train et particulièrement le freinage n’est pas évident (pour avoir moi même testé un simulateur il y a quelques mois) et que l’expérience et le savoir-faire du conducteur ne sont pas étrangés au freinage « parfait et en douceur »!
@Patcheco.
Nous ne sommes pas lâchés sur une ligne comme ça. Avant de conduire seul, nous effectuons une « étude de ligne ». Pour faire simple, pendant quelques jours, le nouveau conducteur tourne en double avec un « ancien » sur l’ensemble ligne C afin de connaitre les différentes directions, vitesses, dépôts, voies de garage, etc, ainsi que les 84 gares de la ligne et leurs arrêts. Pour chacune d’elles on a un repaire de freinage nous permettant un arrêt a quai. On le choisit par rapport a quelque chose qui nous marque sur le bord de la voie. Aussi, quelques gares ont des panneaux « gare a 1000m ». A nous d’adapter le freinage compte tenu de ces repères et de la vitesse à laquelle nous arrivons sur ceux ci. Parfois, nous avons des petites surprises, genre la maison aux volets bleus qui du jour au lendemain a sa fenêtre murée, et donc plus de volets.. ou encore le panneau publicitaire envolé lors d’une tempête.
@ Lydie, bonne reprise !!! 🙂
Que se passe-t-il quand un conducteur « rate » son arrivée en gare ?
Ca m’est arrivé un jour à Savigny il y a quelques années. J’étais dans le wagon de tête, juste derrière le conducteur … et il s’est garé 50 mètres trop loin. Les passagers de mon wagon ont du descendre sur le ballast, avec une sacrée marche, pour rejoindre le quai un peu plus loin. Le tout dans une odeur de freins chauds 🙂
Merci @CyrilouSan pour cette réponse!
: )
Merci à tous les deux pour vos réponses !
J’ai un jeux de simulation et je freine toujours trop tôt ou trop fort.
Ou alors je dépasse le quai. Dans ce cas là moi je recommence juste la partie :-), mais vous, à ce qu’il parait c’est beaucoup de problèmes avec la hiérarchie. Surtout si il y avait un feux en bout de quai.
Sur la ligne C nous travaillons dans un esprit de collaboration. Il n’y a pas de « problèmes » à « redouter » de notre hiérarchie tout simplement parce que notre hiérarchie perçoit parfaitement ce qu’est la conduite d’un train, ses particularités et contraintes.
Ainsi un dépassement de quai est un événement que nous essayons tous de prévenir. Et lorsque cela se produit nous avons des gestes métiers précis qui nous permettent de gérer l’incident au mieux pour nos voyageurs et pour les autres circulations. En aval le conducteur reporte l’incident à sa hiérarchie directe en expliquant ce qu’il s’est passé et ce qu’il a fait pour gérer l’incident et éviter le sur-incident. Par la suite ce sujet est abordé en formation continue avec ce conducteur et avec les autres conducteurs.
Le concept de « sanction » concernant un tel événement est dépassé de longue date. Aujourd’hui nous préférons prendre en compte les incidents, en comprendre les mécanismes, pour mieux répondre à l’attente d’une qualité de service.
Pour le feu rouge, je fessais référence à ce membre d’un de vos syndicats des cheminot qui expliquait dans une émissions (« C dans l’air » je crois) que le conducteur est mis à pieds, doit passer voir le psychologue pour savoir si il a toujours toute sa tête, etc.
Il a sans doute exagéré. Mais vu comment il l’a dit on croirait que c’est la panique dès qu’un conducteur grille un feu rouge.
Concernant les franchissements intempestifs de signaux d’arrêt, il n’y a pas de sanction ni de « mise à pieds » non plus. L’objectif est, là aussi, de comprendre ce qu’il s’est passé en tenant compte de la situation personnelle de l’agent et de ses antécédents professionnels.
Il s’agit de mettre en place une enquête pour récolter un maximum d’informations. Le franchissement intempestif de signaux d’arrêt est un incident grave qui peut avoir des conséquences sur la sécurité des circulations, c’est pour cela que l’on veut savoir avec précision ce qu’il s’est passé. L’incident fait ensuite l’objet d’un retour d’expérience profitable à tous les conducteurs, sous forme de document « Choc » en affichage dans tous les dépôts concernés (on ne nomme pas le conducteur, on explique les circonstances, les actions, ce qui a été fait et ce qui aurait dû (pu) être fait). L’incident est ensuite repris en journée de formation continue en salle auprès des conducteurs. Concernant le conducteur, suivant les cas, il peut être mis en place une procédure d’accompagnement pour un retour rapide à la conduite La visite psychologique est utile lorsque le conducteur explique avoir un problème personnel de cet ordre ou lorsqu’on présume qu’il a un souci. Une visite médicale est une aide, pas une sanction.
Enfin n’oubliez pas que franchir un « feux rouge » n’est pas synonyme d’erreur de conduite. La signalisation permet dans certains cas au conducteur de franchir de lui-même un feu rouge fixe. En cas de défaillance d’un équipement au sol, dans certains cas précis et avec toutes les autorisations nécessaires il peut aussi être amené à franchir – de manière tout à fait sécuritaire – un « carré » fermé.
Dans ces cas il s’agit de l’application stricte du règlement, c’est à dire de la Loi.
Bonjour.
Je suis conducteur sur la ligne C du RER. La vitesse d’un RER dépend du matériel utilisé (sur la ligne C ce sont des Z2N), de la vitesse de la ligne à l’endroit où il circule, de restrictions dues par exemple à des soucis matériel, de la signalisation. Pour savoir où freiner nous avons ce que nous appelons dans notre jargon des « points de repère » qui peuvent être matérialisé par beaucoup d’éléments d’infrastructure présents sur le terrain (une maison, une pancarte, une route, un pont etc…). Ces points de repère sont propres à chaque conducteur et à sa manière de conduire. Suivant la composition des trains nous faisons ce que nous appelons une dépression de service, c’est à dire une action typique sur la commande de frein, et ensuite nous ajustons le freinage en fonction de la réaction de la rame sur le terrain.
La notion de « rouler à fond » n’existe pas pour nous : nous respectons des horaires en gare et à des points de passage en fonction d’un document officiel. Avec la connaissance de la ligne, du matériel, des circulations, nous savons adapter nos gestes sur les commandes pour respecter cet horaire. Il arrive fréquemment qu’il soit inutile de rouler à la vitesse limite de la ligne faute de quoi nous nous mettrions en avance par rapport à l’horaire, ce qui peut ensuite entraîner la rencontre d’une signalisation particulière qui nous ferait freiner (par exemple suite à la présence d’un train à l’heure devant nous) et… au final perdre plus de temps que si nous avions roulé à une vitesse plus modérée.
En espérant vous avoir été utile.
Merci XYP pour cette intervention très utile !
Par rouler à fond je voulais dire vitesse max bien-sur et effectivement il y avait du retards.
Par contre quand vous êtes dans les temps, parfois vous avez tendance à arrivé en gare à une vitesse ridiculement faible, alors que le quai n’est pas bondé. Une fois le conducteur à remis les gaz. Il a du comprendre le ridicule de la situation assez pénible pour les passagers qui veulent descendre ou prendre une correspondance.
Bonsoir Lydie,
Bon rétablissement et bon retour parmi nous.
Normalement, il doit repartir faire une annonce pour s’excuser mais ne pas ouvrir les portes hors quai. Quand l’intercirculation est possible il peut être envisagé de demander aux voyageurs de descendre par une autre porte…
Il n’y a rien eu de tel. Pas d’annonce sonore et toutes les portes se sont ouvertes normalement et nous sommes descendus sur le ballast pour rejoindre le quai.
Je crois qu’il n’est pas possible d’isoler les portes hors du quai, je crois que c’est soit on isole tout (toutes portes bloquées) ou rien
Bonjour,
Bon retour à Lydie parmi nous.
Merci pour ce retour sur l’expérience SIMBA. J’ai eu la chance d’y participer, ce fut une excellente expérience. Et d’une manière générale, je félicite l’équipe du RER C pour l’organisation de ces animations.
bonne fin de week-end,
benjamin
Ayant participé à l’expérience SIMBA en février, je confirme l’intérêt du projet. J’encourage les organisateurs à reproposer l’opération
Merci @Gil, nous sommes ravis que cette opération vous ai plu.
Nous avons eu tellement de demandes que nous ne manquerons pas de re-proposer cette expérience dès que nous le pourrons.
Un résumé sur mon ressenti sur la conduite d’un train sur SIMBA. Le réalisme est largement supérieur à Microsoft Train Simulator (MSTS) que ce soit sur la représentation graphique ou l’animation dynamique, le poste de conduite étant monté sur des vérins hydrauliques.
Sur le plan théorique :
le plus est dur d’ingurgiter la pile de classeurs à connaître par coeur. On nous a présenté les principaux systèmes de signalisation que connaissent pour la plupart les ferrovipathes non cheminot.
Sur le plan pratique :
On shunte l’étape de la préparation de la rame du genre vérifier méticuleusement la présence des feux de bengales (torche de sécurité) ou le fonctionnement de la radio sol train et du KVB. Cela n’avait pas d’intérêt majeur par rapport au reste de la démonstration.
On lève le pantographe (schklonk),
on arme le disjoncteur (lever 2 secondes le levier en haut à gauche sur la boite à leviers) on entend le bourdonnement des convertisseurs statiques (c’est drôlement bien simulé),
on ferme les portes (4 secondes sur bruiteur puis fermeture pendant 4 secondes),
on met le levier sur marche avant,
on desserre les freins en tirant la manette vers soi (pschhhhh),
on attend que l’aiguille du manomètre soit remontée, et enfin
on lève la manette de l’effort de traction à fond (on s’en moque vu qu’il y a un limiteur d’intensité, on ne peut pas cramer les moteurs électriques)
Zou c’est parti, tchou tchou ….
Pour l’accélération et la vitesse, c’est très simple et quel confort avec la commande rotative pour le réglage de vitesse imposée (VI). Ça existe depuis environ 40 ans sur les locos. Les constructeurs automobiles auraient mieux fait de s’en inspirer plutôt que ces 2 boutons tout nases monté sur le commodo des clignotants.
premier piège : la veille automatique qui déclenche le freinage d’urgence au bout d’un temps finalement assez court. Mais on s’y adapte rapidement, et on prend le tic d’appuyer régulièrement soit sur le coté du pupitre soit de lever un des pieds.
second piège : le freinage. Un train, ça freine vraiment très très mal. Les deux premiers arrêts on est à tous les coups hors quai sur 2 voitures. Le troisième est déjà bien meilleur. (On essuie le même genre de difficulté sur MSTS.)
Expérience intéressante mais très courte car le simulateur est un outil coûteux, rare et donc très demandé. En effet, c’est avant tout un outil de formation professionnelle destiné en premier lieu à préparer les agents de conduites à résoudre les problématiques les plus complexes qui peuvent se présenter à eux dans la conduite réelle.
Bonjour jmc_plus,
Merci pour votre témoignage très intéressant 🙂
Petite précision, avant de fermer les portes on regarde le signal devant nous, une fois les portes fermées on regarde de nouveau le signal devant nous, après avoir desserré et vérifié le mano CF on regarde encore une fois le signal devant nous, après être passé en traction… On regarde le signal devant nous jusqu’à son franchissement 🙂
A part cela je suis impressionné par la somme d’informations que vous avez retenus, de plus vous employez plusieurs fois les termes d’un pro !
A bientôt j’espère 🙂
Bonne nuit.
Bonjour ,
A tout les conducteurs ( pour certains , pas pour tous )
Merci de vous habiller correctement et pas n’importe comment comme aujourd’hui au terminus , le conducteur n’avait pas une bonne tenue … Par contre , certains s’habille très bien comme un que j’ai pus apercevoir en chemise et costard . Serait-il possible d’articuler sur les annonces sonores ( pour certains ) . Merci d’avance .
Ca fait mieux conduire d’être habillé comme un pingouin ?