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Retour sur l’incident : Panne du poste d’aiguillage de Paris Austerlitz

Le trafic de la Ligne RER C a été très fortement perturbé dans la soirée du lundi 18 mars 2024, je vous explique pourquoi dans cet article.

Ce mardi 18 mars 2024, à 18h20, une panne survenue au poste d’aiguillage de Paris Austerlitz a causé l’interruption des circulations depuis Paris Austerlitz vers Bibliothèque François Mitterrand, provoquant l’arrêt en dehors des quais de quatre trains de la Ligne RER C.

Les équipes de SNCF Réseau se sont immédiatement mobilisées pour identifier l’origine de cet incident et donner de la visibilité sur la reprise des circulations.

Du personnel supplémentaire de la Ligne RER C a été immédiatement dépêché dans les gares afin de permettre la prise en charge des voyageurs.

La situation de blocage des circulations se prolongeant dans le temps, les voyageurs ont choisi de sortir eux-mêmes d’un train étant proche de la gare de Bibliothèque François Mitterrand, où des agents SNCF étaient présents.

La circulation a donc été interrompue totalement, dans les deux sens, entre Champ de Mars – Tour Eiffel et Bibliothèque François Mitterrand, impactant encore plus largement le trafic sur l’ensemble de la Ligne.

Le trafic a pu reprendre progressivement, à partir de 22h30, une fois le dysfonctionnement identifié et résolu par les équipes du Gestionnaire de Réseau.

Durant toute cette période d’interruption, les équipes de la Ligne RER C se sont mobilisées pour prêter assistance aux voyageurs et les informer de l’évolution de la situation, ainsi que pour mettre en place des solutions alternatives sur les axes non impactés directement par l’incident.

L’axe Nord a ainsi été limité entre Pontoise et Avenue Henri Martin, des navettes ont été mises en circulation entre Étampes et Juvisy, et entre Dourdan et Brétigny. La Ligne RER D a également été renforcée pour permettre aux voyageurs de rejoindre la gare de Juvisy dans les meilleurs conditions possibles.

La circulation sur l’axe Ouest n’a pu être maintenue du fait de l’engorgement du tronçon central de la Ligne, un report a donc été proposé aux voyageurs, notamment sur la Ligne N.

La Ligne V entre Massy-Palaiseau et Versailles Chantiers n’a pas été impactée par cet incident.

Au lendemain de cet incident, les équipes opérationnelles se sont toutes mobilisées pour assurer une circulation au mardi matin.

Manifestement, aux conséquences de l’incident de la veille, des suppressions et adaptations importantes du plan de transport ont continué durant toute la journée du mardi 19 mars.

15 commentaires pour “Retour sur l’incident : Panne du poste d’aiguillage de Paris Austerlitz”

  1. Loic tardieuPasser au statut dit :

    Une réalité extrêmement édulcorée…les gens sont restés coincés dans des tunnels pendant 2h, à bout certains sont descendus sans qu’aucun personnel de la sncf ne soit présent…et cerise sur le gateau après avoir marché dans les tunnels et être ressortis à Austerlitz ils se sont retrouvés bloqués devant des grilles maintenue fermées par le personnel sncf…

    une gestion tout simplement affolante, lamentable et scandaleuse…et ces mots sont loin d’être assez fort ; cet article qui passe sous silence cette réalité est une insulte pour les gens qui ont vécu cette situation.

  2. Dave95310Passer au statut dit :

    Un minimum de décence aurait été d’éviter de mettre une ligne d’une dizaine de contrôleurs à SOA Liesse pour vérifier nos titres de transport ce soir là. Quand je leur ai signalé nos galères, l’une d’entre eux m’a expliqué que ce n’était pas son problème et que je serais poursuivi si je refusais le contrôle ! Quel tact !

    • ClemPasser en mode normal dit :

      Bonjour @Dave,

      Au-delà du fait que les contrôleurs n’y sont pour rien (et nonobstant le manque de tact), il faut noter que les gares entre Ermont et Pontoise sont gérées par la ligne H, et que le personnel de ces gares y compris les contrôleurs font partie de cette ligne. Ils ne sont donc pas forcément au courant de ce qu’il se passe sur la ligne C. Ça peut expliquer leur présence et leur réaction.

  3. QuentinPasser en mode normal dit :

    Bonjour,
    cet incident résulte d’une défaillance sur un poste d’aiguillage tout relais à transit souple (PRS), qui doit avoisiner sinon dépasser le demi-siècle, avec une technologie dépassée. Autant j’adresse toute ma gratitude aux équipes qui ont réussi à traiter la panne en quelques heures, autant je ne tarirai pas de reproches envers les responsables de l’incurie qui ont conduit à une panne « jamais vue »… faute d’avoir autant laissé vieillir un poste d’aiguillage ?

    Les cinq postes à commande individuelle de Brétigny et ceux d’Étampes et de Dourdan vont étre modernisés ces prochaines années. Qu’en est-il des postes plus proches de Paris, pourtant stratégiques ? Sur la ligne D le poste de Villeneuve Saint-Georges est en cours de modernisation. La maintenance va-t-elle y être facilitée ?a

    • VanillePasser en mode normal dit :

      Pour info, Vigneux et St-Denis ont déjà été modernisés sur le RER D, Villeneuve est en cours, et je crois que Melun va être fait, si ce n’est pas déjà le cas 😉

    • ClemPasser en mode normal dit :

      @Vanille : Villeneuve a justement été raccordé à la CCR de Vigneux le weekend dernier 🙂

      @Quentin : le PRS est un type de poste qui a largement prouvé sa solidité. Ce genre d’incident est tellement rare que je n’en avais jamais vu, ni certains de mes collègues qui ont 20 ans de présence sur le poste. Et elle n’a rien à voir avec l’usure, c’est purement une panne électro-mécanique. Ça peut arriver dans n’importe quel système électro-mécanique, qu’il soit récent ou ancien.

      Les postes de Brétigny et de Dourdan sont des postes à leviers, ils sont mécaniques tout court (avec assistance électrique). Les problématiques sont différentes, ces postes aussi ont largement prouvé leur fiabilité, ils sont modernisés parce que les leviers permettent un débit limité et ça s’inscrit dans la centralisation des postes d’aiguillage, mais ils pourraient sinon fonctionner encore des années et des années.

    • LouisePasser au statut dit :

      Bonjour Quentin, alors là je laisserais plutôt les équipes de SNCF Réseau vous répondre.
      Mais, ce que je peux vous dire concernant les constructions des Postes d’Aiguillages d’Etampes et Dourdan, c’est que leur présence va permettre :
      -d’améliorer la régularité des trains,
      -de revenir à une situation normale plus rapidement après un incident,
      -et surtout de centraliser et moderniser l’exploitation ferroviaire
      Si vous souhaitez en savoir plus, @Clem a aussi apporté une réponse 😊 sinon, vous pouvez contacter SNCF Réseau directement sur leur site.

  4. VanillePasser en mode normal dit :

    Bonjour Louise.
    « Manifestement, aux conséquences de l’incident de la veille, des suppressions et adaptations importantes du plan de transport ont continué durant toute la journée du mardi 19 mars. » => Ce serait intéressant, au vu de cette phrase, d’expliquer pourquoi pendant plus de 2h hier après la pointe du matin, le trafic a été totalement interrompu entre Pont de Rungis et Massy au motif « conséquence de l’incident survenu le lundi 18/03″…
    Bonne journée.

    • ClemPasser en mode normal dit :

      Bonjour @Vanille,

      Ça a trait à deux choses : d’une part les conducteurs du soir qui sont en découché et qui reprennent le lendemain matin : Massy est un point de repos hors résidence ; les conducteurs concernés ont fini trop tard et du coup n’ont pas pu reprendre à l’heure prévue le lendemain matin, leur temps de repos est en effet incompressible (9 heures minimum, qu’on peut ramener à 8 heures une seule fois toutes les trois périodes de travail) pour des raisons de sécurité ; et d’autre part au matériel qu’on a garé comme on a pu le soir et qui n’était plus aux bons endroits le matin pour assurer les trains prévus, certains trajets ont donc dû être supprimés. Les bouts de ligne sont logiquement les plus touchés.

    • LouisePasser au statut dit :

      Bonjour Vanille,

      Effectivement, je vais vous expliquer plus en détail ici alors 🤔.

      Suite à l’incident du lundi 18/03 (qui a duré un certain temps), certaines rames n’ont pas pu être garées au bon endroit lors de la fin de l’incident.
      Il faut aussi savoir, que nos conducteurs devant terminer à 19h (le 18/03), ont continué leur service jusqu’à 01h du matin le 19/03 et c’est pourquoi, ils n’étaient pas opérationnels au matin du 19/03, dû à leur fin de service tardive.

      Par conséquent, plusieurs trains n’ont pas pu rejoindre leur gare de départ au matin, ce qui a causé, des suppressions, des trous dans la desserte ainsi qu’un trafic au ralenti.
      J’espère avoir répondu à votre question 😕.

  5. matthieuAPasser au statut dit :

    Bonjour, merci pour le retour. Autant l’incident (et ses conséquences) peuvent arriver, on prend le mal en patience. Autant la communication et l’info voyageurs étaient au mieux inacceptables, au pire carrément honteuses, dans le sens où il a fallu attendre plusieurs tweets pour expliquer l’incident, quand on pouvait simplement dire qu’il s’agissait d’une panne d’aiguillage. C’est beaucoup plus compréhensible.

  6. ClemPasser en mode normal dit :

    Je voudrais redire ici à quel point l’auto-évacuation d’un petit nombre de personnes est problématique.
    Je sais que ça peut être long mais il ne faut JAMAIS descendre de vous-mêmes sur les voies, sauf danger immédiat et imminent (type incendie).

    Pourquoi ? Parce que dans la situation dont on parle, cinq trains se sont retrouvés hors quai au moment de l’incident. Un de ces trains se trouvait très proche d’un quai et les aiguilleurs ont commencé une procédure pour le faire revenir à quai, ce qui implique quelques mesures pour qu’il puisse revenir en arrière.

    Le problème ? C’est que des gens sont descendus d’eux-mêmes d’un autre train, ce qui a conduit le conducteur de ce train à déclencher l’alerte radio : non seulement ça a interrompu le trafic dans l’autre sens, mais en plus l’alerte radio a priorité sur le reste pour assurer la sécurité des voyageurs descendus. Résultat, ces gens ont retardé la manœuvre du train en question (et les victimes de ce délai sont les voyageurs de ce train), mais en plus ça a retardé la préparation de l’évacuation des trains qui ne pouvaient se remettre à quai.

    La grande majorité des gens est restée coincée deux heures dans leur train, alors qu’ils auraient pu être évacué entre une demi-heure et une heure plus tôt si quelques individus n’avaient pas tout fichu par terre.

    C’est un vrai problème. Et je sais que c’est difficilement ententable quand vous êtes coincés surtout dans les conditions de transport : ce message a juste pour but de vous faire comprendre les conséquences d’une auto-évacuation. Dans 100% des incidents avec auto-évacuation le temps perdu est considérable.

    • Bonjour,
      Je suis tout à fait d’accord avec cela. Néanmoins je ne pense pas que le problème ici vienne du fait que des gens soient simplement restés bloqués 2h dans ce train. Mais plutôt qu’ils aient été bloqués 2h SANS INFORMATION, en témoignent les différents tweets et retours sur l’incident. Dans un contexte tendu (longue attente au retour du travail, problèmes quotidiens sur la ligne, train bondé, pas de réseau dans le tunnel…) on peut comprendre, sans pour autant cautionner, l’impatience et la frustration des usagers qui ont mené à cette auto-évacuation.

      Des idées en vrac pour améliorer le service en situation fortement dégradée comme celle-ci : avoir remplacé les hauts parleurs de mauvaise qualité (ici le conducteur a bien fait des annonces qui apparemment étaient incompréhensibles), afficher le fil Twitter ou équivalent sur les écrans nouvellement installés pour pouvoir suivre la situation depuis le train, envoyer du personnel SNCF habilité à circuler sur les voies lors des situations dégradées afin d’expliquer et accompagner les voyageurs bloqués entre deux stations. Je suis sûr que personne ne serait descendu de ce train si un représentant en uniforme avec votre pédagogie était présent à bord. Au delà des dysfonctionnements, le fond du problème est que les usagers se sentent complètement délaissés et livrés à eux-mêmes…

    • LouisePasser au statut dit :

      Bonjour jacquesreamont, effectivement, nous sommes conscient de la colère des voyageurs et je comprends personnellement tout à fait leur ressenti.
      À propos de vos idées, si vous parlez des annonces faites à bord, des tests sont réalisés sur notre matériel roulant. Mais si un jour, vous relevez un n° de rame qui a un haut-parleur défaillant, je pourrai directement le faire remonter et donc le faire tester rapidement.
      Concernant Twitter, en effet, je ne suis pas certaine d’un point de vue technique, que cela soit faisable sur les écrans en gare 🤔.
      Pour terminer sur la présence de nos agents, je vous confirme que des équipes d’agents étaient bien sur place dans différentes gares afin d’orienter les voyageurs. Cependant, j’entends qu’ils n’étaient peut-être pas visibles dans toutes les gares.

    • ClemPasser en mode normal dit :

      Bonjour @jacquesreamont,

      Évidemment je précise bien que je comprends, mais je voulais vraiment mettre en lumière les conséquences parce que beaucoup de gens ne se rendent juste pas compte.

      Pour le reste, ce n’est pas trop mon domaine donc je laisse @Louise voir ces suggestions. Je peux juste dire que Twitter ne permet plus de reprendre ses fils depuis l’extérieur sans payer un prix exorbitant pour l’accès à son interface de programmation applicative, il me semble donc difficile de mettre cela en place. Mais il y a des idées à creuser notamment sur l’usage des écrans dynamiques lorsqu’ils existent et aussi pour les prises de paroles du COT en direct (cf qualité des haut-parleurs, etc).

      Pour ce qui est d’envoyer du personnel sur les voies, ça c’est mon rayon par contre et je peux vous dire que c’est d’autant plus compliqué quand vous êtes interrompu au milieu de la procédure visant à assurer leur sécurité par une alerte radio. C’est exactement le problème que je décrivais ci-dessus. Il faut aussi bien comprendre qu’en tunnel tout est beaucoup plus compliqué, il n’y a guère d’espace où circuler et une visibilité extrêmement réduite, on ne peut pas juste lâcher du personnel comme ça.

      Dernier écueil : encore faut-il en avoir, du personnel, et il se fait de plus en plus rare en gare, d’une part du fait du sous-effectif et d’autre part parce qu’Île-de-France mobilités ne veut pas trop payer pour. Ceci étant posé, d’une manière générale, dans les entreprises ferroviaires (par opposition au gestionnaire de réseau) seuls les encadrants d’astreinte et les conducteurs (et chefs de bord lorsqu’ils existent) sont habilités à circuler sur les voies.

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